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Nous voyons ici une photo imprimée sur toile d’un paysage montagneux. Incrusté dans la roche on découvre un message écrit en lettres romanes.On remarque une petite église sur le coin gauche en bas.

Ici Delvoye confronte un message totalement décalé par rapport à son support et crée dès lors un dialogue direct avec son spectateur.
Je trouve cette série intéressante car elle crée un sentiment d’improbabilité totale et génère beaucoup de questions. Pourquoi écrire un message-post-it sur un support tel qu’une montagne qui symbolise la durée. Ce message va perdurer dans la pierre de nombreuses années.

J’essaye de trouver le sujet de l’œuvre.
D’autres artistes tel que Jenny Holzer ont travailler sur le message et son support, mais je note chez Delvoye des nuances. Ses messages font référence à une absence. Ces messages sont de nature privé et existent dans des lieux totalement libres à tous.

Le dialogue se fait ici tout seul car il est le moteur de compréhension de l’œuvre. Je trouve intéressant de confronter cette œuvre (1996) aux modes de communications actuelles. Si on se porte plus sur le mode de communication pure, le SMS est la forme la plus moderne de post-it.

L’aspect que je trouve le plus intéressant est celui de la nature privé du message. Je rentre, le temps de lecture du message, dans un univers qui ne m’appartient pas, qui ne m’est pas destiné.

Je me pose la problématique de la pensée et de son aspect privé. Que serrait l’humanité si l’on pouvait pénétrer cet univers. Si les pensées étaient des messages publics, des messages qui s’évaderaient de nos corps. Visibles et lisibles par tous, incontrôlables, intimes, secrets, angoissants, ridicules, pervers.

J’ai essayé de transcrire cette idée de manière visuelle et je me suis rapidement confronté à une énigme : À quoi pensent les gens réellement? Les passants se rendent-t-ils comptent de ce à quoi ils pensent quand ils marchent dans les rues, ces pensées serraient-elles vides de sens ou bien profondément compliquées comme les concepts de Hegel.

Je me suis permis d’interpréter ce que je pense être des fragments de pensées de tout le monde. Des idées souvent peu profondes liées à nos vie parfois banales.