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Photographie
La photographie de mode  

Mémoire
La photographie de mode

 

Depuis 1997 la photographie connaît un boum extraordinaire, elle se trouve dans les musées et est cotée parmi les grandes peintures et autres œuvres de grand maîtres. Un des domaines photographique qui est le plus en perpétuel changement et qui reflète une partie et une perception de notre société est selon moi la photographie de mode. Elle ne traite pas seulement de la description de la mode et du style photographique, mais aussi des influences artistiques, des aspects commerciaux, sociaux et culturels de la mode. Ayant comme support de diffusion les magazines de mode ne serrait-elle pas la branche artistique la plus proche du grand publique. Aujourd’hui elle tend de plus en plus vers la photographie d’art voir la photographie conceptuelle. Et les artistes contemporains sont tenter de faire de la photographie de mode. La frontière est-elle elle encore clair sachant que l’art n’a en théorie pas un but commercial ?

Lors des premières utilisations de la photo pour promouvoir elle servait avant tout à montrer les toilettes de luxe et des robes. Puis on percevra un intérêt à créer plus qu’une représentation documentaire du vêtement.

 (Adolf de Meyer ,Elizabeth Arden, 1926)

Se sont avec les photographies du  baron Adolf de Meyer que Vogue qualifia pour la première fois ses photos de mode comme étant « artistique » et cela vers 1914. Certaines personnes comme Alfred Stiglitz trouvaient incompatible le fait de qualifier d’Art de la photo qui servait à vendre quelque chose.
De l’autre coté ont pouvait voir les photographes promouvoir et défendre leur activité. Ainsi « Le Linked Ring », mouvement auquel le baron de Meyer adhérait avait pour but d’amener le public hostile à considérer la photo de mode comme un art à part entière. Ils signaient donc aussi leurs photos (comme toute autre création artistique).
Pourquoi ce besoin de reconnaissance? Car s’il on regarde de plus prés la représentation de la mode l’art n’as rien d’étranger au monde de l’art.

 

 

 (1)  (2) (3)

On peut voir dans des peintures telle que :

Les Meninas de Diego Velasquez (1),
Camille à la robe verte de  Monet (2),
Les demoiselles des bords de la seine de courbet (3)

que le rendu des vêtements reste plus travaillé que les visages.

 

On retrouve dans les photos du Baron de Meyer la désintégration des formes, les mêmes thèmes intimistes, le même emploi d’une lumière ruisselante et douce pour suggérer une émotion que dans les peintures de Whistler.

 (James McNeill Whistler , Au Piano 1858-59)

 

 

 

 

 

 

 

 

On retrouve aussi chez beaucoup de peintres de courants divers des intérêts visuels et esthétiques similaires à ceux de la photographie de mode.

A l’inverse des artistes on été inspiré par la mode tel que Cézanne influencé par le magazine La Mode Illustrée.

 Couverture de La Mode Illustrée

On ne peu dès lors nier un certaine connexion complexe entre le monde de l’art, des artistes, du goût et des tendances.
Dans la photographie de mode, beaucoup de photographes venaient d’une activité diverse. Tel Martin Munkacsi qui lui était photographe sportif ou bien encore Alexey Brodovitch qui avait une formation de dessinateur.
On note aussi certaines collaborations entre artistes et magazines de mode (ex : vogue). Parmi ces artistes je citerais Dali, Cocteau, Dufy ou encore Chagall.

Au fil des années la photographie de mode suivait un chemin parallèle à celui de l’art mais tout en ayant un temps de retard par rapport a celui-ci et cela comme pour attendre que le grand public soit comme familier avec ces nouvelles expressions visuelles.

Le pictorialisme, par exemple, ce style qui jouait des effets de lumière et d'atmosphère, n'apparut dans la photographie de mode que  vingt ans après qu'Alfred Stieglitz et Gertrude Kàsebier l'aient utilisé.

Puis Eduard Steichen fit évoluer vers 1925 la photographie de mode en introduisant le modernisme photographique qui évoluait avec les recherches dans la peinture moderne au même moment.

Ce n'est que dix ans après le premier Manifeste surréaliste que les photographes commencèrent à introduire dans leurs photos de mode des effets surréalistes.

La mode puisa dans le surréalisme dés que le grand public pris connaissance du surréalisme mais cela  sans le coté brutal et inquiétant. On parla de super réalisme et on prendra des objets du quotidien pour les sortir de leur contexte.

 

 

Giacometti fit des bas reliefs pour man Ray qui utilisait souvent des œuvres d’art comme arrière plan pour ses clichées.

En général les magazines de mode ont largement contribué à diffuser dans un large public des styles esthétiques comme le cubisme ou le surréalisme et ont joué, par-là, un rôle clé dans l'évolution du goût.

En général la mode a permis aux photographes de s’exprimer, parfois pleinement à travers la photographie. Guy Bourdin, Jean-Baptiste Mondino ou bien encore Richard Avedon sont des exemples de photographes ayant travaillés à la frontière de l’art et de la mode à travers des clichés qui reflètent leur vision du monde dans lequel ils vivent de l’absurde et de la beauté.

Si l’ont accepte la photographie de mode comme photographie d’art, la photographie de mode est bien la passerelle la plus courte entre le monde de l’art et celle de la société.
Bien sure toutes les photographies ne se valent pas et elle sont souvent adaptées un à but commercial mais, si l’on confie au photographe de mode la tache d’exprimer une recherche esthétique ou artistique, la photographie de mode ne deviendrait-t-elle pas importante. Car elle se déplace vers le publique, vers les spectateurs et non l’inverse. La photographie de mode pourrai-t-elle atteindre un réel statut d’expression artistique à part entière? L’art n’est-il pas en sois une mode qui change avec son temps et qui souvent le dépasse même un peu. L’art ne contient-elle pas l’essence même de la mode. Les tableaux de Vélasquez ne serrait-ils pas des tableaux de mode.

  Erwin Olaf                                         Jan VERMEER

 
   
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